Route historique

à travers Elorrio

ELORRIO – PARCOURS HISTORIQUE

Ce parcours vous permettra de découvrir l’histoire d’Elorrio. On vous dévoile les plus belles demeures et jardins de la ville. Par la suite, vous pourrez prolonger la balade par une découverte de notre environnement rural.

Le parcours est ponctué de panneaux explicatifs afin de vous aider à appréhender et imaginer l’histoire d’Elorrio.

Profitez-en !

 

FICHE DU PARCOURS

  • Difficulté : facile
  • Durée : demi-journée

1. ORIGINE

SAN AGUSTIN D’ETXEBARRIA

Barrio San Agustín, 46

La belle église San Agustín de Etxebarria est située dans le quartier du même nom, à deux kilomètres d’Elorrio. 

L’église d’origine, connue sous le nom de monastère Barria, fut édifiée en 1053 par les comtes de Durango. Elle fut l’une des principales paroisses du territoire de la région de Durango. 

Elle fut reconstruite au XVe siècle. L’église actuelle est de style gothique basque. À l’intérieur se trouve un magnifique retable plateresque avec la statue de San Agustín au centre. Il s’agit probablement du retable le plus précieux en son genre de toute la Biscaye. L’église présente aussi une belle et svelte tour carrée. 

À l’extérieur, l’ensemble de l’église est entouré par une vaste galerie couverte. Côté sud, une chapelle singulière et attenante à la galerie, abrite deux sarcophages en pierre où reposent, conformément à la tradition, les dépouilles du comte et de la comtesse de Durango, fondateurs du monastère Barria à San Agustín en 1053.

Un bel édifice qui mérite d’être visité pour terminer en beauté ce voyage dans le passé.

 

Cliquez sur ce lien pour plus d’informations sur SAN AGUSTIN D’ETXEBARRIA.

 

LES PREMIÈRES MAISONS DE LA BOURGADE

Kanpokale 8

La ville d’Elorrio fut fondée en 1356 par Don Tello, seigneur de la Biscaye. L’espace urbain fut développé autour de deux rues parallèles : Kanpokalea (rue de la campagne) et Errekakalea (rue de la rivière). Ce tracé médiéval existe encore de nos jours. 

Les premières maisons furent construites en bois mais, peu à peu, ce matériau fut remplacé par la pierre afin d’éviter que les incendies ne les détruisent en quelques minutes et également pour permettre la construction d’édifices beaucoup plus hauts. L’illustration montre comment étaient les premières maisons d’Elorrio. Elles n’avaient ni vitres aux fenêtres, ni cloisons. N’ayant pas de cheminée non plus, le feu était allumé près des fenêtres. Il est facile d’imaginer à quel point les murs et le plafond de la maison devaient être noirs.

 

Vous pourrez voir une illustration de l’une des maisons de l’époque sur le panneau explicatif situé au numéro 8 de la rue Kanpokalea.

 

2. DES PORTES

LA PORTE DE KANPOKALE

Rue San Pío

À la fondation de la ville, une enceinte défensive fut construite. D’abord fabriquée en bois, elle fut ensuite réalisée en pierre, matériau plus durable et solide. Les 6 portes de l’enceinte étaient les uniques voies d’entrée et de sortie de la ville.

Il n’en reste que deux : la porte de Kanpokale (que l’on peut voir sur la photo) et l’arche au bout de la rue Elvira Iñurrieta. Au-dessus de la porte de Kanpokale, on peut encore admirer le blason des Rois Catholiques. Il est antérieur à la chute de Grenade et comprend les armoiries de Castille et Léon, de l’Aragon et de la Sicile. Il semblerait qu’à cette époque on avait coutume de placer, à côté de chaque porte, une niche abritant la statue du saint ou de la Vierge à qui cette porte était dédiée. Certaines d’entre elles sont encore à leur place, à l’endroit des remparts aujourd’hui disparus.

 

Elorrioko harresiko ateak

La porte de San Juan :

Même si le bâtiment est neuf, il existe une niche abritant la statue de saint Jean à la hauteur du numéro 3 de la rue Errekakalea. 

La porte de Nuestra Señora de Uribarri :

La niche avec la statue de la Vierge se trouve au numéro 34 de la rue Errekakalea. 

La porte de San Antón :

La niche est conservée mais vide au numéro 11 de la rue Kanpokalea.  

La porte du Rosaire :

Elle a été démolie et remplacée par l’actuel monument commémoratif à trois arches qui traverse la rue Arriola. La niche a été conservée au-dessus des arches mais elle est vide :

Tant que vous y êtes, nous vous conseillons d’admirer la belle croix de Santa Ana.

 

3. MOMENTS HISTORIQUES

LINCENDIE DE 1480

Errekakale 18

Les premières maisons de la ville d’Elorrio étaient construites en bois. Leurs murs étaient mitoyens avec les maisons voisines et elles formaient des pâtés de maison. Il était par conséquent très difficile d’éteindre un incendie qui très souvent ravageait l’ensemble des maisons.  

L’incendie de 1480 démarra dans la maison de Juan de Uria, située dans l’actuelle rue Kanpokalea.  Les méthodes utilisées à cette époque pour éteindre les incendies étaient insolites et les portes des remparts étaient fermées lorsqu’un incendie se déclarait. 

Découvrez pourquoi sur le panneau explicatif situé au numéro 18 de la rue Errekakalea.

 

 

LA BATAILLE DÈLORRIO

Rue Arriola (à côté de la rivière)

Les familles Ibarra et Marzana s’affrontèrent pour le pouvoir lors de la bataille du 21 février 1468, baptisée la « Elorrioko Bataila ». La famille Ibarra, partisane de la faction Oñaz, combattit aux côtés des familles Muxica, Butrón, Arteaga et Zarate.  

En revanche les Marzana, partisans de la faction Ganboa, furent soutenus par les familles Avendaño et Velasco ainsi que par le comte d’Haro, 150 cavaliers au service du comte de Salinas et 300 mercenaires cédés par le marquis de Santillana.  

Cette bataille est considérée comme l’une des principales batailles médiévales. Plus de mille hommes y périrent. Vainqueurs et vaincus subirent de nombreuses pertes, ce qui endeuilla la ville étant donné le nombre de familles et de proches touchés.  Découvrez qui est sorti victorieux de la grande bataille en lisant le panneau explicatif situé rue Arriola.

LES TOURS MÉDIÉVALES

Rue Arriola (à côté de la rivière)

Les maisons-tours étaient utilisées comme habitat mais avaient également un usage défensif. Elles remplirent une fonction sociale en contribuant au prestige de leurs propriétaires, les jauntxos, seigneurs qui inspiraient de la crainte.  L’une de leurs devises était : « Dieu règne dans les cieux et celui qui a le plus de terres règne ici-bas ». 

Les tours d’Urkizu, Ibarra, Otsa et Esteibar font partie des tours les plus connues de la commune. Bien qu’aucune de ces tours ne soit conservée aujourd’hui, nous pouvons admirer les palais du même nom, édifices qui témoignent de la richesse et de la classe sociale de ces familles.  Le palais Urkizu (au coin des rues Arriola et Errekakalea) conserve d’ailleurs la porte originale de l’une des maisons-tours d’Urkizu. 

Découvrez-en plus au sujet des maisons-tours sur le panneau explicatif situé dans la rue Arriola.

 

Antzinako ogibideak Elorrio

LES MÉTIERS ANCIENS

43 rue Berrio Otxoa

La rue de la rivière (Errekakalea) était la plus animée et la plus passante d’Elorrio. Les artisans s’asseyaient en face de leurs maisons pour travailler et échanger leurs produits selon le principe du troc.  

Parmi tous les métiers de la cité médiévale, celui des ferronniers et des forgerons était le plus important d’un point de vue social, économique et politique. L’artisanat du fer se développa jusqu’à devenir une industrie du fer. Les produits élaborés n’étaient plus seulement vendus localement mais exportés vers de nombreuses régions de l’Espagne, de l’Europe et même de l’Amérique.  Ainsi, le fondateur de la ville atteignit son objectif, qui était de consolider une route commerciale.

Découvrez quels furent tous les métiers traditionnels d’Elorrio sur le panneau explicatif situé au numéro 43 de la rue Berrio-Otxoa.

 

4. PALAIS

ELORRIO -Jauregia-Arespakotxaga
Arespakotxaga jauregia

Palais Arespakotxaga

Kanpokale

Martín de Arespakotxaga le fit construire en 1620 sur trois des anciennes parcelles de la ville. Sa construction nécessita la démolition d’une partie des remparts. C’est pourquoi le palais est adossé à la porte Kanpokale, l’une des six portes que possédaient les remparts. 

De nos jours, deux portes seulement sont conservées : la porte Kanpokale et Ibaiko kalea (située près de la rivière, au bout de la rue Elvira Iñurrieta).  

Faites le tour du palais et admirez la belle loggia à quatre arcs de la façade arrière, c’est un bijou d’architecture. L’ensemble du palais reflète les plaisirs de la campagne, du soleil et du mouvement.  

La demeure adjacente, appelée Arespakotxaga Txikia, appartenait à la même famille mais n’était utilisée que par les domestiques. On peut y lire un verset du Cantique des Cantiques : « Sub umbra illius quem desideraveram sedi » (« Je me suis assise à l’ombre de celui que j’avais désiré »), qui rappelle que c’est un honneur de pouvoir vivre à côté d’un tel palais.  Un coin de l’édifice arbore le blason de la famille. Les blasons témoignaient de la noblesse et de la position sociale de la famille. Selon les lois traditionnelles basques, ce privilège était accordé à ceux qui naissaient en Biscaye.

Arespakotxaga Azkarraga

Rue San Pío

Ce superbe palais au style baroque fut construit par Juan de Arespakotxaga y Azkarraga en 1666 sur une ancienne propriété familiale. Remarquez la beauté de la loggia à trois arcs qui donne sur le jardin. Et si vous prenez le temps d’admirer la façade, vous verrez qu’elle arbore un blason divisé en quatre, chaque quartier représentant l’un des quatre noms de la lignée : Arespakotxaga, Azkarraga, Andueza et Urkizu.  

Le chemin qui conduisait à Durango fut légèrement dévié vers le nord pour permettre la construction de ce palais. 

La lignée des Arespakotxaga fit fortune avec le fer du mont Udalatx, commercialisé en Andalousie et aux Indes.  Juan Bautista de Arespakotxaga fut chevalier de l’Ordre de Saint-Jacques de l’Épée, secrétaire du roi espagnol Philippe IV et membre de son conseil de guerre. Les membres de cette famille participèrent à la prise de Baeza, furent chevaliers de l’Ordre de Saint-Jacques de l’Épée et de l’Ordre d’Alcántara, maires d’Elorrio, titulaires de fonctions officielles et propriétaires d’entreprises qui contribuèrent à l’enrichissement familial. Vous pouvez découvrir par vous-même l’un des signes extérieurs de cette richesse.  Blason : Rue Elizburu, face au couvent de Santa Ana.  Jardin et loggia : Rue San Pío.  Vous pouvez également consulter à cet endroit-là le panneau explicatif concernant les palais baroques.

Elorrio Txelu Angoitiaren argazkia

Palais Zearsolo ou “Casa Jara”

2 rue Berrio-Otxoa / Rue Elizburu pour voir le jardin.

Il s’agit du palais le plus spectaculaire du centre d’Elorrio de par ses dimensions, sa grille en fer forgé, son entrée, ses blasons et son jardin situé à l’arrière. Cet édifice remarquable est le résultat de deux restaurations très espacées dans le temps.  

La façade la plus sobre donne sur la rue Berrio-Otxoa. Elle date du XVIIe siècle, époque du palais d’origine (Zearsolo). En revanche, la façade donnant sur la place a été construite 300 ans plus tard, en 1934.   

Remarquez-vous la différence ? Faites le tour jusqu’à l’arrière où se trouve le jardin. Une partie de la façade est recouverte par des plantes grimpantes ; remarquez au deuxième étage une superbe loggia à trois arcs. N’est-elle pas magnifique ?

 

BLASONS

Pour plus d’informations sur les blasons d’Elorrio, découvrez le Parcours héraldique que nous vous proposons.

Palais Urkizu Tola

Elizalde 1

Le palais Urkizu-Tola est un bel exemple de demeure urbaine située dans un environnement périurbain. Il se situe à un carrefour de l’entrée de la ville d’Elorrio en venant d’Elgeta.  

La dernière grande rénovation de ce palais fut menée au début des années 1900 par le marquis de Tola de Gaytán qui profita de cet emplacement privilégié pour en faire une demeure à balcons et magnifiques loggias permettant de profiter de l’espace naturel du jardin.  

Le premier édifice fut construit par le capitaine Agustín de Urquizu en 1677. Ce palais est l’un des fleurons de l’architecture résidentielle baroque de Biscaye.

 

Palais Urkizu Aldatsekua

Ibaikua 7

Cet édifice est actuellement la propriété de la mairie qui l’a reconverti en centre d’activités pour seniors. Il fut construit au début du XXe siècle pour remplacer une ferme des Urkizu détruite par un incendie.  

Si la journée est chaude, nous vous conseillons de profiter de l’ombre des arbres de son jardin. De nombreux éléments romantiques comme le puits, le tracé des allées et certains détails des murs témoignent de la splendeur passée de ce jardin.  Ce jardin accueille, en outre, la célébration des grands repas populaires lors des fêtes de la ville : le Sukalki eguna (concours de ragoût) et le repas des cuadrillas (équipes formées pour les fêtes). 

Le jardin est planté d’arbres centenaires venus de loin, comme le grand cèdre de l’Himalaya situé devant les escaliers de l’édifice.

 

Les Thermes

A proximité de la croix de Kurutziaga. En bout de rue Berrio-Otxoa.

Au début du XIXe siècle, deux établissements de bains publics furent ouverts à Elorrio pour bénéficier des propriétés des cinq sources d’eau sulfureuse et plusieurs autres d’eau ferrugineuse de la municipalité. Devenus rapidement à la mode chez la haute bourgeoisie, ils aidèrent la ville à sortir de la récession économique qu’elle subissait à l’époque.

Les anciens thermes de Belerín ou Baños Nuevos se trouvaient à l’emplacement de l’actuelle entreprise Betsaide, en face du calvaire. L’arrivée du chemin de fer facilita l’accès aux thermes et multiplia le nombre de visiteurs.  Les touristes venaient des villes avec leurs appareils photo, il existe donc de nombreuses photos d’Elorrio à cette époque. 

Le panneau explicatif concernant les thermes est placé entre le palais Olazabal (Modet) et le palais Urkizu Aldatsekua, à côté du calvaire de Kurutziaga.

 

Olazabal_Modet

Palais Olazabal ou “Modet”

Elizburu 46

Ce palais aristocratique date de 1890 et l’on raconte que les meilleures réceptions de la haute société y étaient données. Son vaste jardin créait un cadre idéal.  

La façade de cette demeure aristocratique de grande qualité possède une remise à calèches singulière de style anglais. La tête de cheval sculptée au-dessus de la porte indique l’emplacement exact de la remise à calèches. 

Le blason de la famille d’Olazabal se distingue sur le côté de l’édifice.  

Toute la rue attenante au palais était l’ancienne piste des concours de traction de pierre d’Elorrio. C’est actuellement le champ de foire où s’installe le marché aux bestiaux lors des Ferixa Nagusiak (fêtes patronales).

 ​Nous espérons que vous avez apprécié ce voyage à travers l’histoire de notre ville. 

En complément à cette visite, n’oubliez pas de découvrir la fontaine de Berriozabaleta et ses vues panoramiques, ainsi que la nécropole d’Argiñeta. Ces deux lieux magiques se trouvent non loin du centre historique d’Elorrio.

 

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